lundi 7 février 2011

Esquisse du marché des télécommunications en Afrique Continentale§


En quelques lignes, voici les contours du surprenant marché des télécommunications d'Afrique Continentale.
Auteur: Cedric di Tommaso
Documentation : UIT-D ;  "Profil statistique 2009 de la société d'information en Afrique"; 2009



            L’engouement pour le marché africain des communications électroniques provient sans doute de l’augmentation inattendue du nombre d’abonnés africains à la téléphonie mobile. Cependant cet engouement ne doit pas masquer la réalité qui frappe le continent africain. En effet, malgré une forte croissance ponctuelle du marché des communications électroniques en Afrique (I), la difficulté économique inhérente à cette région risque sinon de compromettre la croissance pérenne du marché des télécoms, au moins d’en compliquer l’évolution (II).

I – Une croissance sectorisée technologiquement
            L’évolution du marché des télécoms en Afrique ne concerne pas toutes les technologies de communications électroniques. Si la téléphonie mobile croît tant économiquement que créativement (B), la téléphonie fixe, et de surcroit la large bande fixe, peine à s’imposer comme un réseau compétitif (A).

            A – L’Afrique, l’oubliée des réseaux câblés
            Si le réseau des communications électroniques s’est construit dans un premier temps et de manière générale autour des réseaux câblés, ce ne fut pas le cas pour l’Afrique qui se caractérise par l’absence de câble. L’absence de câble n’est pas sans impact dans l’évolution des Technologies de l'Information et des Communications (TIC): sans câble pas de ligne fixe. Ce qui explique que le nombre d’abonnés à la ligne fixe ne soit pas élevé, ni que le réseau de télévision câblés ne soit pas développé (encore que la télévision par câble ne soit pas une priorité absolue de la région).

            Mais cela a aussi une autre répercussion, plus importante : sans câbles, il n’est pas possible de développer un réel accès à la large bande fixe. Donc pas d’ADSL. Par ailleurs l’absence de réseau télévisuel câblé, pouvant être comme une alternative économique au déploiement d'une réseau de téléphonie fixe cablé, rend impossible la constitution d’un réseau internet sur le réseau TV. Le faible développement du réseau fixe empêche de surcroit la constitution d’un réseau solide via l’ADSL.

            Ainsi les réseaux de communications électroniques basées sur le câble sont peu développés et peu exploitables en Afrique. Ce qui procure autant d’opportunité pour les réseaux basés sur les radiofréquences.

            B – L’Afrique, instigatrice du tout fréquence
            Le faible déploiement de réseau câblé conjugué à l’explosion dans notre société des communications mobiles n’ont pas laissé d’autre choix à l’Afrique que de se tourner vers les réseaux de radiofréquences.

            Le marché de la téléphonie mobile Africain a explosé ces dix dernières années portant à plus de 250 millions le nombre d’abonnés, soit plus de 30% de la population locale. Ce qui est conséquent dans une région à la conjoncture économique complexe. Le mobile et ses applications sont devenus omniprésentes.

            Considéré comme un bien de première nécessité, le mobile sert de convergent multifonction pour nombre d’Africains. La diversité des applications mobiles est telle que le mobile est devenu un facteur de développement économique, social et culturel en Afrique. Non seulement il a su s’adapter aux besoins locaux (via le système de pré paiement, consommation à la seconde, programme Me2U®) mais il a su s’imposer comme un outil primordial dans le monde du travail. Ne pas posséder de téléphone portable est éliminatoire à la candidature de certains postes.
            Par ailleurs, l’absence de large bande fixe offre une réelle opportunité aux opérateurs d’imposer la large bande mobile. Et par là même de créer l’internet mobile (via l’UMTS/3G).  Compensant ainsi la pénurie de large bande fixe laissée à l’Afrique par la communauté internationale.

            Même si à l’échelle mondiale l’Afrique semble avoir marqué le passage de la téléphonie fixe à la téléphonie mobile, elle reste tout de même une région qui peine à faire épanouir ses réseaux de communications électroniques.

II – Une croissance rattrapée économiquement
            Il est malheureusement une chose acquise de dire que la conjoncture économique Africaine est délicate, rendant par là même le développement des réseaux de communications électroniques difficile (A). Une légère modification de la réglementation permettrait de régler un tel problème (B).

            A – Un taux de pénétration pénalisé par un coût des TIC trop élevé
            Le coût des TIC reste encore trop élevé dans la région Africaine, et la majeure partie de la population voit le mobile comme un luxe pourtant nécessaire à leur épanouissement. De plus une baisse des tarifs est délicate tant le retour sur investissement des opérateurs peine à se faire sentir.

            Cependant ce problème du coût n’est pas une généralité dans la région africaine, certains Etats ont un panier mensuel de services mobiles atteignant seulement 1% du RNB (Maurice, Seychelles). Tandis que d’autres grimpent à plus de 50% (Malawi, Togo).

            Le coût élevé des TIC est aussi engendré par une forte taxation des applications mobiles et d’un fort droit d’accise. Une réduction des taxes pourraient augmenter de 4 à 8% le taux de pénétration des TIC dans la région. Tout comme l’ouverture au partage des infrastructures. Mais cela ne sont encore que de théoriques remèdes.

            B – Des solutions pertinentes concrètement applicables
            Comme citée ci-dessus, l’ouverture au partage des infrastructures pourrait inciter les opérateurs à ne plus se battre sur l’implantation de leur réseaux mais plutôt sur le rendement de celui-ci. Répercutant ainsi l’économie d’une installation d’antenne relais sur le coût moyen de l’abonnement.

            Mais d’autres solutions d’ordre institutionnelles existent. Par exemple une modification de la réglementation applicable pourrait inciter à une concurrence plus saine. Des mesures simples et concrètes (réduire la participation l’Etat au sein des opérateurs historiques, instaurer un régulateur indépendant, multiplier les créations de MVNO…) sont possibles et apporteraient un vrai plus dans la libéralisation du marché des TIC en Afrique (conclusion de contrats d’interconnexion plus fiable et aux tarifs orientés vers les coûts, promotion de l’itinérance dans la région africaine assurant ainsi la mobilité, concrétiser la portabilité du numéro).

            Enfin, tout cela serait vain sans une réelle volonté pour la région de créer un service universel de communications. En incorporant les opérateurs mobiles dans ses politiques de service universel, l’Afrique gagnerait en couverture de réseau mais pas seulement. Le FASU pourrait apporter une aide non négligeable à l’expansion des réseaux actuels. Mais surtout l’extension des TIC au grand public pourrait finalement aider à une réelle alphabétisation de masse de la population africaine.

Un demi-milliard de téléphones mobiles sur le marché africain

Le nombre d’abonnements actifs de téléphone mobile en Afrique a franchi la marque du  demi-milliard dans le troisième trimestre de cette année, pour atteindre 506 millions d’abonnements, selon une étude menée par la société britannique Informa Telecoms & Media.
4.6 milliards de personnes à travers le monde sont équipées d’un téléphone mobile. Selon un rapport publié par l’Union internationale des télécommunications, le mobile représente la deuxième technologie personnelle la plus adoptée à travers le monde, juste derrière le téléviseur.
4.6 milliards de personnes à travers le monde sont équipées d’un téléphone mobile. Selon un rapport publié par l’Union internationale des télécommunications, le mobile représente la deuxième technologie personnelle la plus adoptée à travers le monde, juste derrière le téléviseur.
Le rapport publié sur le site de la firme stipule qu’à la fin du troisième trimestre de cette année, l’Afrique représentait 10 % des abonnements de la téléphonie mobile dans le monde et a été l’une des régions les plus dynamiques au monde – avec un nombre d’abonnés qui augmente de 18 % au cours comparativement à l’année précédente.
Le rapport affirme que le taux de pénétration du mobile sur le continent est encore faible et la demande pour de nouveaux services, tel que l’accès à Internet par le portable a accru la nécessité pour la connectivité des télécommunications.
“Bien que le taux de croissance des abonnements de portable en Afrique ralentira à mesure que le marché prendra de la maturité, le continent Africain continue d’offrir de grandes opportunités pour les investisseurs dans le segment vocal sous-exploité et aussi dans les segments non vocaux avec des connexions à haut débit et des services bancaires sur portables », indique le rapport.
On prévoit que d’ici à 2015, il y aura 265 millions d’abonnements haut débit sur portable en Afrique, une augmentation considérable par rapport au chiffre actuel d’environ 12 millions, et qui compte pour 31,5 % du total de 842 millions d’abonnements mobiles que le continent aura dans les cinq prochaines années.
“Il y aura près de 360 millions d’utilisateurs de services banquier et monétaires de toute sorte sur le portable dans le continent Noir d’ici à 2014 », indique le rapport
Le rapport a noté que la révolution du cellulaire qui a balayé l’Afrique a fait que la téléphonie mobile est largement disponible, mais il ya encore des marchés sous-desservis. Dans les zones rurales, le taux de pénétration du mobile est généralement inférieur à 10%, par exemple.
L’arrivée d’une série de nouveaux câbles sous-marins sur les côtes Est et Ouest de l’Afrique au cours des 18 derniers mois a offert au continent un bon niveau de connectivité internationale pour la première fois, et a considérablement élargi les possibilités des services de données.
L'usage du téléphone portable a explosé dans les pays les plus pauvres, là où le réseau téléphonique fixe est souvent embryonnaire. En 2008, trois abonnements sur quatre (soit trois milliards) ont été souscrits dans les pays en voie de développement, contre un sur quatre en 2000.
L'usage du téléphone portable a explosé dans les pays les plus pauvres, là où le réseau téléphonique fixe est souvent embryonnaire. En 2008, trois abonnements sur quatre (soit trois milliards) ont été souscrits dans les pays en voie de développement, contre un sur quatre en 2000.
Cependant, les liaisons terrestres sont encore un point faible sur le continent noir. Elles doivent être prolongées afin d’offrir les avantages de la connectivité en particulier dans les  communautés rurales et les pays à l’intérieur du continent.
Cette préoccupation est soulignée dans le rapport et confirme les craintes des experts en télécommunications lors de la conférence ITU Telecom World à Cape Town en Afrique l’année dernière.
Le taux de pénétration du haut débit des ménages en Afrique n’était que de 2,5 % au premier trimestre de 2010.
La dernière année a vu un grand changement dans le groupe des principaux acteurs sur le marché du mobile africain, avec la vente de Zain en Afrique à Bharti Airtel, le numéro un indien du téléphone mobile.
Airtel a embauché IBM pour fournir et gérer la base technologique de ses opérations en Afrique, et qui devrait révolutionner les communications sur le continent.
Airtel a également prévu d’importants plans d’expansion du réseau en Afrique.
Le rapport a également noté que le Nigeria reste le plus grand marché du mobile, ce qui représente 16% des abonnements de téléphonie mobile sur le continent, avec l’Egypte et l’Afrique du Sud venant en second et troisième rang.
Le Nigeria, l’Égypte, le Maroc, la Tanzanie et le Zimbabwe ont représenté à eux seuls 48 % des 54 millions des nouveaux abonnés sur le marché africain au cours des neuf premiers mois de cette année.
Au cours des cinq prochaines années, les plus forts taux de croissance dans les abonnements de téléphonie mobile devraient être enregistrés principalement dans l’Est et le Centre de l’Afrique, avec l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, l’Érythrée et Madagascar qui devraient voir le nombre d’abonnements mobile augmenter de plus de 100% en 2015.
En Afrique, le premier réseau de mobile a été lancé en Tunisie en 1985. 2010 marque le vingt-cinquième anniversaire de la téléphonie mobile sur le continent.
anthonin didas

Les grands opérateurs de téléphonie du monde se disputent le marché africain !


Par Camille le Tallec -

Les opérateurs occidentaux concurrencés par les pays émergents


Un acteur de plus sur la scène africaine. Vimpelcom, le deuxième opérateur de téléphonie mobile en Russie, a signé lundi 4 octobre un contrat d’environ 5 milliards d’euros avec le magnat égyptien Naguib Sawiris, pour racheter 51,7 % de l’opérateur égyptien Orascom Telecom et 100 % du deuxième opérateur mobile italien, Wind Italie. Vimpelcom, filiale commune au conglomérat russe Alfa – via sa filiale Altimo – et au norvégien Telenor depuis 2009, a depuis cette date affirmé son objectif de cibler les pays émergents. L’opération conclue le 4 octobre va lui permettre de sortir de Russie et de la Communauté des États indépendants, où ses activités se concentraient jusqu’à maintenant – hormis quelques investissements au Vietnam et au Cambodge – et d’établir sa présence sur trois continents: l’Europe, l’Asie et l’Afrique. La filiale égyptienne d’Orascom Telecom est exclue de l’opération, mais l’opérateur comptait hors Égypte 73 millions de clients en juin, notamment au Burundi, en Centrafrique, en Namibie et au Zimbabwe, ainsi qu’en Tunisie et en Algérie. Autant de marchés que récupère Vimpelcom. À l’issue de la transaction, l’opérateur russe deviendra le cinquième groupe de téléphonie mobile au monde avec 174 millions de clients.


© Francetélécom
France Télécom a renforcé sa présence sur le continent
L’intérêt des opérateurs internationaux de téléphonie mobile pour les marchés émergents ne cesse de se confirmer. France Télécom a annoncé le 21 septembre l’acquisition de 40 % du deuxième opérateur marocain, Méditel, pour un montant de 640 millions d’euros. Avec plus de 10 millions d’abonnés au téléphone mobile au Maroc, Méditel détient environ 37 % de parts de marché. Il affichait en 2009 un chiffre d’affaires de 465 millions d’euros et une marge d’exploitation de 40 %. L’opération a permis au premier opérateur français de renforcer sa présence sur le continent. S’implanter dans les pays émergents, et particulièrement en Afrique, est depuis la fin des années 1990 un point central de la stratégie de France Télécom, qui souffre comme ses concurrents d’un marché occidental en voie de saturation. D’autres opérateurs, comme Vivendi – présent via le numéro un marocain, Maroc Télécom , au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso ou au Gabon – ou le britannique Vodafone – en Libye, en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud, en Tanzanie… –, ont aussi développé leur présence en Afrique.

Une croissance de 49,3 % par an depuis 2002
Car le continent présente un fort potentiel de croissance pour le secteur des télécommunications. Une étude du cabinet Ernst & Young de juin 2009 indiquait que le marché africain de la téléphonie mobile avait connu une croissance de 49,3 % par an depuis 2002, contre 7,5 % pour la France, 28 % pour le Brésil et 27,4 % pour l’Asie. Avec 380,5 millions d’utilisateurs de téléphone mobile fin 2008, selon un rapport du cabinet d’étude spécialisé WCIS, le taux moyen de pénétration du téléphone mobile sur le continent n’est encore que de 37 %. «Les raisons de s’implanter en Afrique ne manquent pas, souligne Jean-Michel Huet, du cabinet BearingPoint. C’est un marché en forte croissance et un formidable terrain d’innovation. Les conditions de vie appellent au développement de services spécifiques par les opérateurs.» Soulignant qu’un tiers de la population africaine vit dans une zone qui n’est pas couverte par un réseau de téléphonie mobile, il donne l’exemple d’un nouveau service qui «permet d’être averti par texto lorsqu’une personne qu’on a cherché à joindre repasse en zone couverte».


© starafrica.com
France Télécom-Orange signe l'accord de construction du nouveau câble sous-marin ACE
"Au Kenya, 30 % des flux financiers se font par mobile"
Les perspectives de commerce via le mobile et de transfert d’argent domestique ou à l’international sont également prometteuses. «Au Kenya, 30 % des flux financiers se font par téléphone mobile, indique Jean-Michel Huet. Cela permet aux opérateurs de fidéliser leur clientèle.» Les zones Afrique et Moyen-Orient ont représenté l’an dernier 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour France Télécom, qui entend doubler ce chiffre d’ici à 2015. L’opérateur avance une marge moyenne d’environ 39 % dans la région, contre 41 % en Europe. Pour Jean-Michel Huet, «elle est plutôt de l’ordre de 60 %, une fois l’implantation achevée». Le déploiement du réseau, lors de l’arrivée d’un opérateur dans un pays, nécessite des investissements importants, qui réduisent provisoirement ses marges. Mais «la très forte rentabilité arrive après», explique-t-il. En s’implantant au Maroc, France Télécom ne choisit pas le marché des télécommunications le plus dynamique d’Afrique : il croît d’environ 5 à 7 % par an, contre 32 % entre 2008 et 2009 pour l’Angola, 36 % pour l’Égypte, 39 % pour le Bénin, voire 44 % au Niger ou 48 % en Ouganda, selon des chiffres du cabinet Booz & Company. Mais le Maroc est un marché moins « difficile » que d’autres en Afrique, où la concurrence est de plus en plus vive.

Les opérateurs occidentaux ont de sérieux concurrents
En Côte d’Ivoire, par exemple, sept opérateurs se livrent une véritable guerre des prix, qui fait chuter les tarifs et réduit les bénéfices. Car face au dynamisme du marché africain , les opérateurs issus de pays émergents manifestent eux aussi de l’intérêt. L’été dernier, le premier opérateur indien de téléphonie mobile, Bharti Airtel, a créé un géant des télécommunications en achetant les actifs africains du Koweïtien Zain. L’émirati Etisalat poursuit quant à lui son développement sur le continent. La montée en puissance de ces nouveaux acteurs en Afrique, qui semble confirmée par l’arrivée de Vimpelcom, pourrait bien remettre en cause la position dominante des opérateurs occidentaux dans la région.

Internet et Téléphonie : les leaders mondiaux attirés par le marché africain !

Depuis deux ou trois ans, le marché de l’internet et de la téléphonie mobile en Afrique connaît une véritable ruée vers l’or de la part des entrepreneurs étrangers. Persuadés que la révolution internet en cours sur le continent sera bientôt une source de profit incomparable, les leaders internationaux comme France télécom ou Vodafone se livrent une bataille impitoyable pour avoir chacun sa part du gâteau.La raison : la multiplication des câbles sous-marins en fibre optique (un seul câble sous-marin en janvier 2009 contre 14 d’ici mi-2012) qui rend le continent moins dépendant des satellites, qui accélère et augmente la capacité et la vitesse de connexion, faisant ainsi chuter les prix. Ces câbles devraient relier les serveurs d’Europe et d’Asie à l’Afrique. Une aubaine que les grandes structures européennes et asiatiques ne souhaitent surtout pas manquer. Elles misent donc sur la pénétration croissante de l’internet et des téléphones portables pour contrôler de plus en plus ce marché en pleine effervescence. « Chaque jour, je reçois des appels d’entreprises de téléphonie mobile qui cherchent des renseignements sur le marché africain », a indiqué à l’Afp, Antonie Roux, responsable du secteur internet pour le groupe d’investissement sud-africain Naspers.
Selon une étude d’Ernst & Young, un des principaux cabinets d’audit au niveau mondial, rendue publique en juin 2009 à Abidjan, l’Afrique a enregistré, depuis 2002, le taux de vente des téléphones portables le plus rapide du monde, soit 49,3%. Ainsi, avec 333 millions d’utilisateurs de téléphone mobile aujourd’hui contre 88 millions en 2005, le continent connaît un taux de pénétration de près de 37%. Un taux qui passera à 61% en 2018. Pour Serge Thiémélé, responsable Afrique de ce cabinet cité par le journal Les Afriques, cette forte croissance est due à la libéralisation du marché. « Le développement des télécommunications a été soutenu par des économies africaines en pleine croissance, tirées par le boom des matières premières et la libéralisation accrue des marchés », a-t-il expliqué. Ainsi, le marché africain de la téléphonie mobile dépasse même désormais celui de l’Amérique du Nord. Pour de nombreux Africains, le téléphone portable est le seul moyen d’accéder à Internet en raison de la mauvaise qualité des lignes fixes ou de leur absence. Selon les statistiques de l’Union Internationale des Télécommunications (Juin 2008), le Nigéria avec ses 10 millions d’utilisateurs, vient en tête des dix pays africains où l’on dénombre le plus grand nombre d’internautes. Ce qui n’est pas vraiment une surprise quand on sait que ce pays est présenté comme l’un des plus grands et des plus dynamiques marchés de télécommunications en Afrique.
Cependant, la première marche du podium de ce marché de l’internet et de la téléphonie mobile est occupée par une compagnie « locale ». En effet, le géant sud-africain, MTN Group est depuis plus de dix ans, le principal fournisseur de services de communications et cellulaires en Afrique. Côté à la bourse de Johannesburg, en Afrique du Sud, il comptait, en 2009, 100 millions d’abonnés contre 14,3 millions en 2005, pour l’ensemble de ses activités sur tout le continent africain, en plus des pays comme l’Afghanistan, Chypre, l’Iran, et le Yémen. Vient ensuite le groupe français Orange, filiale de France télécom, présent en Afrique depuis 2002. Il est le plus grand opérateur de téléphonie mobile européen en Afrique avec plus de 45 millions d’abonnés . Il est présent en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire, en Tunisie, au Cameroun, en Égypte et au Sénégal. Le groupe britannique Vodaphone Group, leader mondial dans ce domaine et le groupe kowetien Zain se disputent la troisième place. Le premier, présent au Kenya, en Tanzanie, au Mozambique et en République démocratique du Congo, a racheté en 2008, le numéro Un sud-africain de la téléphonie mobile, Vodacom, pour 2,4 milliards de dollars. Il est également propriétaire de 70% du capital de Ghana Telecom, troisième opérateur du pays. Le second, avec ses 40 millions d’abonnés sur le continent, est aussi présent en Afrique avec le rachat en 2008 de Celtel, l’un des plus importants opérateurs africains, ce qui l’a conduit à se positionner dans plusieurs pays africains comme le Burkina Faso, le Tchad, la République du Congo, la RDC, le Gabon, le Kenya, le Malawi, au Niger, le Nigeria, la Tanzanie et l’Ouganda.
La course vers ce marché africain est loin d’être terminée avec notamment l’arrivée des pays émergents comme l’Inde qui viennent également tenter leur chance.
.Vitraulle Mboungou

L'Afrique, le marché où la téléphonie mobile croît le plus vite ay monde!

Selon l’Union internationale des Telecoms, les africains utilisent plus le téléphone depuis 2000 qu’au cours de tout le 20ème siècle.

Il y a en effet maintenant plus de lignes de téléphone portable que de téléphone fixe. Cependant, environ la moitié des habitants de l’Afrique subsaharienne ne disposent pas de téléphones portables, ceux-ci restant toujours trop cher pour une frange de la population. En Afrique, le marché de la téléphonie mobile augment de 65 % par an, c'est-à-dire deux fois plus que la moyenne mondiale annuelle.

La téléphonie mobile est arrivée à point nommé pour prendre le relai de la téléphonie fixe qui était inaccessible à la grande majorité des africains. Les lignes fixes étaient souvent confinées aux grandes villes africaines, et l’absence d’investissement de la part de l'Etat pour les disséminer sur tout le territoire a conduit à une stagnation de leur nombre.

Les africains se sont donc rués sur l’opportunité de disposer de service de téléphonie fiable, sans interférence étatique et à un prix relativement modique. Ajoutons à cela qu’on peut disposer d’une ligne sans être obligé d’avoir un abonnement (les clients peuvent acheter des cartes rechargeables) et le succès des mobiles en Afrique s’explique aisément.

Même dans un pays comme la Somalie, qui n’a pas d’autorité centrale depuis 13 ans, la téléphonie mobile connaît un grand succès. Il y a actuellement 4 réseaux de téléphonie mobile dans le pays et à 1/2 dollar la minute, les appels internationaux sont les moins chers de la région.

source BBC

Le marché de la téléphonie mobile explose en Afrique!

Au premier trimestre de 2008, le continent africain, avec plus de 280 millions de lignes de téléphonie mobile, est passé devant les Etats-Unis et le Canada qui en comptent 277 millions. Ainsi, aujourd’hui, 38% de la population africaine utilise régulièrement des téléphones mobiles.


La téléphonie mobile en Afrique: une croissance constante
Au total, depuis l’année 2002, le marché africain enregistre une croissance de 49%. Avec cette croissance, elle est devenue la région connaissant la plus forte expansion au monde, devant le Moyen-Orient (33%) et la région Asie-Pacifique (29%). Ce sont donc plus de 380 millions d'Africains qui utilisent le téléphone mobile régulièrement, selon le World Cellular Information Service.
La plupart des marchés en très forte expansion sont situés dans les parties nord et ouest du continent africain et représentent 63% du nombre total de connexions dans la région. Parmi les marchés les plus actifs, on  trouve le Nigéria, l'Afrique du Sud, le Gabon et le Maghreb.

Le GSM un fort vecteur de développement
La téléphonie mobile est considérée comme un outil essentiel qui stimule la croissance économique et accroît le capital social. Les études montrent qu’une augmentation de 10% du taux de pénétration de la téléphonie mobile fera faire un bond de 1,2% au produit intérieur brut (PIB) du pays concerné.
En 2006, par exemple, le secteur de la téléphonie mobile a contribué pour plus de 5% au PIB du Kenya et a employé plus de 200 000 personnes.

Des perspectives de croissance encourageantes
Selon un rapport réalisée par la cabinet d'audit Ernst & Young sur "le développement des télécommunications en Afrique”, le taux moyen de pénétration du téléphone mobile sur le continent noir se situe à 37%. Les prévisions estiment qu’il pourrait passer à 61 % d'ici à 2018. En comparaison, les marchés européens affichent des taux de pénétration de 100%.
Malgré un handicap en termes d'infrastructures et des coûts des production élevés, la croissance des télécommunications "a été soutenue par des économies africaines. Pour maintenir cette croissance, le secteur doit faire face à de nombreux défis, notamment la disponibilité des "ressources humaines de qualité" et les problèmes liés aux coûts de production.